Ça sent qu’on est au bord
URGENCE[S] #1 #2 #3
Urgence nécessaire d’être [là] [présent à soi et aux autres] pour [dire] [questionner] [ouvrir des espaces buissonniers] [oser le hors champ]. 3 formes hybrides et performatives. 3 performances lecture I musique I danse. Un spectacle à trois têtes. Une trilogie pour autant de visages de l’urgence. Auteurs, acteurs, danseurs, musiciens… corps et esprit à vifs dans les interstices des langues et des langages.
URGENCE[S]#3 I Anne Lefèvre
Ça sent qu’on est au bord…
Je ressens endure pressens suspecte redoute une pression dingue cinglée démente dans les artères surchargées de la ville qui s’époumone / un truc à fleur de machettes / des coulées de boue acide / un flot fébrile de membres épars désarticulés hébétés rouges de menace / un chassé-croisé de corps fous dépourvus de contours / une déferlante de bras, cuisses, poitrines, hanches, bassins, fesses, sexes détachés des têtes et des cœurs affolés horripilés / des bousculades en cascade dans les rues survoltées / l’assaut cynique des dominants / la débandade des perdus.
Comme si on n’avait pas assez de problèmes. Comme si on avait besoin d’en rajouter. Justement. Attendez la suite. On vous promet du remue-méninges. Des virages au cordeau par-dessus le vide. Des lucioles en caresse sur vos terreurs. De quoi vous rattraper aux branches et faire le grand saut.
Ça sent qu’on est au bord… tout près à deux pas… de [sacrés] possibles.
Texte, conception & performance Anne Lefèvre
Guitariste Jean-Yves Evrard
Son Christophe Calastreng
Lumière Pierre Comte