17 JAN | 19H
Espace Roguet
Conférence organisée par La Place de la Danse et l'Isdat
Catherine Contour
Danser brut – Danser avec l’art hypnotique
Quand la transe est dans l’air du temps, comment la transe hypnotique peut-elle enrichir la pratique du danseur, ouvrir de nouvelles voies à l’écriture chorégraphique et aider à penser des dispositifs de mise en relation de la danse avec ses spectateur·rice·s ?
Quels gestes, quels rituels pour accompagner cette pratique laïque ? Quelles formes artistiques dans lesquelles la transe hypnotique ne soit ni démonstration, ni objet mis en scène mais une expérience esthétique partagée par une communauté éphémère en résonance avec un milieu ?
Catherine Contour recourt depuis une vingtaine d’années à l’hypnose dans sa pratique chorégraphique. Elle tente, par ce biais plutôt inattendu mais attentif à l’économie du geste dans le rapport au monde et aux autres, de renouveler l’expérience de la danse en convoquant les vertus créatives du « processus hypnotique ».
Rdv à l’Espace Roguet – 9 rue Gascogne – 31300 – Toulouse – Durée 1h30
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DISTRIBUTION
Catherine Contour
Co-organisation CDCN La Place de la Danse & Isdat
BIOGRAPHIE
Catherine Contour
née à Paris, vit près de Grenoble, travaille où l’entrainent hasards et rencontres.
Diplômée de l’École nationale supérieure des arts-décoratifs de Paris en scénographie, elle se forme à la danse contemporaine dans le foisonnement des années 80 à Paris et à New-York.
Depuis la danse, son ancrage principal, elle n’a de cesse d’explorer le corps, le geste dansé dans ses dimensions poétiques et politiques, les dispositifs de mise en relation, en tissant des liens subtils avec lieux et milieux.
En 2008, elle fonde Maison Contour, marque de fabrique artistique artisanale et sur-mesure de pièces situées. Son travail comporte une forte dimension de recherche et de transmission en dialogue étroit avec d’autres champs et d’autres cultures dont celle du Japon. Depuis 2002, elle se passionne pour les possibilités artistiques et pédagogiques de la technique hypnotique. Elle conçoit l’outil hypnotique pour la création et la pratique chorégraphique Danser brut en collaboration avec une équipe d’artistes et d’enseignants-chercheurs au sein du laboratoire Bains. De la danse aux jardins, de l’art de la sieste à la cérémonie du thé, de la photographie à la céramique, du film à l’hypnose, elle transforme ces expériences en objets ou « rituels » proposant une bascule vers la fantaisie et l’imaginaire. Ses créations aux formats variés proposent des modes d’habitation où peuvent se déployer des figures chorégraphiques et des modalités d’être ensemble qui intensifient la présence au monde.Animée du désir de poursuivre le travail d’ouverture de l’espace et de la pensée de la danse, son parcours d’artiste-exploratrice se conçoit comme une recherche en mouvement, faite d’hypothèses plus que de principes.
L’œuvre elle-même n’est plus un univers clos et achevé. Elle ne cesse de se relire et de se repenser, à partir de ses propres relevés : mémoires de corps, mémoire d’images. En fait l’objet créé ne s’assigne aucune limite, ni dans le temps, ni dans l’espace. Il s’assimilerait plutôt à un vaste «corpus» polymorphe intégrant à la fois les lieux, les expériences, les intervenants, les spectateurs.
Laurence Louppe/Art-Press n°281-2002
Contour ? c’est absolument l’inverse ! On a rarement traversé une expérience qui se refuse à poser ses limites, ses bornes et ses repères, avec autant d’obstination allègre, de fantaisie poreuse, de science disponible.
Gérard Mayen, Revue Mouvement – 2007
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