Tout en développant un langage original sur son instrument, il recherche, à travers des projets solo ou collaboratifs, une manière innovante et personnelle de jouer et de penser la musique. Au cours des dernières années, il a collaboré avec Eliane Radigue, Stephen O’Malley, Umlaut Big band, Pierre Huyghe, Axel Dorner, Guy One, Perrine Bourel, Xavier Charles, Mosin Kawa, Yves-Noel Génot, John Tilbury, Nicolas Collins, Zombie- Zombie, Chakib Bouzidi, Pierce Warnecke…
Il se produit régulièrement en solo. Il est également membre du groupe berlinois DIE HOCHSTAPLER, du groupe franco-polonais LUMPEKS, du duo TDTNDG et ONCEIM (orchestre de musique improvisée et expérimentale de 30 personnes). Il a effectué des tournées en Europe, en Asie, en Afrique, en Amérique du Nord et du Sud et en Russie.
Lucie Bortot (aka Luci Schneider) (1989) est musicienne, compositrice et artiste sonore.
Son écriture sonore combine des éléments « phonographiques » (photographie sonore) issus de la pratique du « field-recording » (enregistrement des environnements), des éléments radiophoniques (travail de la voix sous des formes documentaires, fictionnelles ou musicales) et une pratique de la composition héritée de la musique concrète et acousmatique.
Son travail reste poreux et ne s’enferme pas dans une manière de faire. Elle flirte avec le théâtre, la performance, les installations.
Plongée dans différentes pratiques artistiques (peinture, photo argentique, théâtre, cinéma…), Lucie Bortot valide une licence de Philosophie puis suit, en tant qu’instrumentiste, le cycle professionnel de Music’Halle à Toulouse, école de jazz et musiques actuelles où elle y pratique différents instruments. Elle valide ensuite son Certificat de Fin d’Etudes Musicales (CFEM) de composition Électroacoustique au Conservatoire Régional de Toulouse dans la classe de Bertrand Dubedout puis son Diplôme d’Etudes Musicales (DEM) dans la classe de Marco Marini et Jonathan Prager au Conservatoire de Pantin. En 2018, elle obtient son diplôme de Master 2 « Acousmatique et Arts sonores » de l’Université de Marne-la-Vallée en partenariat avec l’INA et le GRM. En 2021-22, elle suit le Post-Diplôme d’Arts et de créations sonores des Beaux Arts de Bourges sous la direction de Jean Michel Ponty.
C’est dans le cadre de sa recherche universitaire que Lucie développe une réflexion autour de « L’esthétique de la pauvreté », visant à l’essence d’une composition acousmatique marquée par la quête du sublime au sein de notre environnement, découvert au moyen de la marche et de l’expérience des parcours sonores.
Ses pièces électroacoustiques ont été jouées dans différents festivals : « ByPass » d’EOLE, FUTURA de Motus, dans la programmation d’Alcôme, au GMEA / Centre National de Création Musicale Albi-Tarn, au FIMU à Belfort, au Concours International de composition « Ci à di Udine » en Italie, au Lieu Multiple à Poitiers, au Journée National d’Électroacoustique …
Sa collaboration avec le Collectif MU débute en 2016 par la création de parcours sonores pour SoundWays, plateforme de réalité augmentée audio. Lucie Bortot lance par la suite avec Rodolphe Alexis (artiste et professeur en Théorie du Son et Design Sonore à l’Ecole Supérieur des Beaux Arts TALM) « OmniOut », un cycle de programmation de musique électroacoustique au DOC, à La Station – Gare des Mines ou encore au Garage MU. ( « Mines Sonores – Le patrimoine sur écoute » pour Les Journées Européennes du Patrimoine 2018 à articulait écoutes, performances et conférences questionnant la valeur patrimoniale du sonore au travers de différentes pratiques : ethnomusicologie, audionaturalisme, radiophonie, composition, installations…).
Elle travaille également sur des installations sonores (Le Vélocousmonium – Friche Antre Peaux 2022, Et si je marchais dans les feuilles… – Nuit Blanche Enfant Paris 2020, Éclisse – Nuit Blanche Paris 2017, Chemins de traverses – Centre Pompidou Paris 2018) , collabore avec des metteurs en scène (Lola Naymark avec Les rues n’appartiennent en principe à personne , Valentina Arce, Laure Boutaud), se produit sur scène avec son revox, (vieux magnétophone à bandes) autour des musiques expérimentales ( Quel enfer ! avec Typhen Guilloux, Classe de neige avec Julie Cronier, en solo) et à la basse autour du post-punk (Skin and Wire).
Elle mène également un travail pédagogique autour de la création sonore et des parcours sonores visant à sensibiliser à l’écoute de l’environnement et à la création musicale contemporaine (Phonurgia Nova, Instants Chavirés, CDN de Sartrouville, Workshop TALM, SACEM Fabrique à musique 2022, etc).
A ce jour, sa recherche s’axe autour du sonore, de la marche et du rapport que nous entretenons avec le vivant. Elle met en scène des performances où théâtre, mots et son s’entremêlent étroitement (Je deviens paysage – 2022 avec Luke Askance)