Mémoires des cendres

Dans le cadre des prémices de la Biennale 2022, l’artiste Abdessamad El Montassir s’immerge dans les archives de la cinémathèque de Toulouse en préparation des différentes installations sonores et vidéos qu’il présentera lors de la Biennale, à la Maison Salvan (Labège), à Le Vent des Signes (Toulouse) et à la Cinémathèque (Toulouse).

À la faveur de cette résidence mixte à la Cinémathèque et à Le Vent des Signes, Abdessamad El Montassir interviendra lors du labo « Oralité et transmission ».

Note sur son intervention
Comment les histoires traumatiques surgissent dans les corps des descendants ?
Comment les récits fictionnels et viscéraux servent à l’historisation ?
La « post-mémoire » est la structure donnée à la transmission de connaissances et d’expériences traumatisantes. Elle est une conséquence d’une répétition traumatique que des générations entretiennent avec des expériences qu’elles n’ont pas directement connues.
Dans cet atelier, je propose une cartographie sonore d’événements traumatiques qui se sont déroulés dans le Sahara au sud du Maroc.
Une cartographie alternative, tracée par les vies humaines et non-humaines, par des récits fictionnels et par des poésies, qui s’exprimant depuis et à travers un espace situé « en dehors » des cartes traditionnelles et des discours globalisants.
Je souhaite axer mon intervention sur les élaborations imaginaires qui se constituent comme des formes de réponses aux silences des ancêtres et de l’Histoire Officielle.
Ces élaborations frictionnelles et viscérales deviennent un support qui occupe une place importante dans l’esthétique de la « post-mémoire », avec cette capacité de marquer la perte, l’absence. Elle suppose une possibilité de reconstruire et renouer avec des évènements et faits appartenant à l’histoire silencieuse et amnésique.

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