Territoires d’Outre-Vie
À l’origine du projet Territoires d’Outre-Vie, Anne Lefèvre et Loran Chourrau. Leur intuition de devoir engager une œuvre de rencontres entre des auteur.e.s et des personnes de tous horizons. Comme un chant d’espoir en ce monde qui se délite. Un geste artistique qui se voudrait en dépit de tout, en dépit des guerres qui déchirent le monde, une ode à la vie.
« C’est incroyable ! Elle se souvient tout ! On n’a pas l’impression qu’elle note et pourtant elle se souvient des moindres détails. Ça fait du bien, c’est beau, ça me donne la pêche et ce n’est pas toujours le cas. Ça fait du bien. C’est vraiment moi. Parfois elle se trompe un peu mais c’est sur des détails, je n’ai pas 28 ans, j’en ai 26, faut pas qu’elle me vieillisse, dit Kévin, rire au bord des lèvres mais quand même faut pas me vieillir »
Elle, c’est Milene Tournier.
Territoire d’Outre-Vie, c’est un projet qui interpelle, surprend, console et réunit. Un rendez-vous étonnant qui, en tout premier temps, met chaque fois en présence deux personnes, deux fois une personne. Un temps dédié à l’écoute de l’autre. Un rendez-vous et une promesse. « Je marche jusqu’à toi, tu m’ouvres ta porte, je t’écoute, on se donne une heure ensemble, et j’écris de toi, du toi le plus toi, j’écris de notre rencontre ».
Le chantier à l’œuvre déborde le cadre intuité, échappe les critères, révèle le visage pourchassé au fur et à mesure qu’on s’y frotte, l’insaisissable qui nous constitue.
« Elle prend des notes sur son petit smartphone tout en nous regardant, tout en regardant les objets et les signes, à droite à gauche, se déplace avec nous dans les pièces, pose des questions, rebondit sur nos partages, comment fait-elle pour réussir à écrire tout ce qui s’est passé, tout ce qui s’est dit ? » Pareil Valérian (Guillaume), lui, il tapait sur son ordi sans regarder ses mains, sans poser ses yeux sur le clavier.
« C’est beau, ça me donne la pêche » a dit Henry lorsque je lui ai lu le texte en tête à tête, juste en présence de son ami qu’il avait invité de crainte de ne pas comprendre, de « ne pas être capable de comprendre un texte d’écrivain.e ». « C’est beau, ça fait du bien, ça n’a pas toujours été le cas dans ma vie».
Ces rencontres un à un, en plein ce monde d’influenceurs.ses qui se targuent de réunir des millions d’abonnés (leur « communauté ») autour de bâtons de rouge à lèvre permanent ou de produits financiers volatiles, ces rencontres du un à un (l’exploration du poème vivant), c’est beaucoup d’argent et d’énergie pour peu d’individus touchés, me direz-vous ? Indéniablement, oui, les premières phases de l’œuvre touchent seulement quelques dizaines de personnes, tout au plus une petite centaine si on y intègre quelques relations corollaires cooptées ici ou là.
La rencontre avec un public nombreux intervient à partir de la troisième phase quand ces Récits de rencontre sont restitués dans des installations-performance (texte / musique / vidéo) et publiés chez un éditeur. Nous croyons à la vertu de ce cheminement artistique qui conjugue adresse en tête à tête et adresse au grand nombre.
Milene Tournier auteure
Production Le Vent des Signes Avec le soutien de DRAC Occitanie (Toulouse et Montpellier), La Chartreuse – Centre national des écritures du spectacle, Ville de Toulouse, Conseil départemental de la Haute-Garonne, Région Occitanie, Montpellier Métropole. En partenariat avec Voile latine de Sète et du Bassin de Thau, i-peicc (Montpellier)
AVEC MILENE TOURNIER
* 2 lectures publiques avec Milene Tournier, Anne Lefèvre, Marin Clavaguera-Pratx
Octobre | Sète Rencontre de tous les participant.e.s Sétois.e.s (ami.e.s Toulousain.e.s bienvenu.e.s) avec Milene Tournier et Anne Lefèvre (lectures, discussions)
Mars / Avril 25 (date à préciser) Le Vent des Signes (Toulouse) Installation performance
Milène Tournier est née en 1988. Elle est docteure en Études théâtrales de l’université Sorbonne Nouvelle et écrit des œuvres de théâtre et de poésie. Sa thèse « Figures de l’impudeur, dire, écrire, jouer l’intime » s’intéresse à des artistes comme
infosLoran Chourrau