le jeu et l’enjeu de ce projet parau(o)les que v(i)en(nent)on est de réunir des anciens et des moins anciens en un collectif à géométrie variable pour ensemble réfléchir à des mots qui expriment le fonctionnement ou la forme de ces objets, comme le fait l’occitan et d’autres langues natives dans le monde.
ainsi en hñäñho, une des langues premières du centre du Mexique, le mot qui sert à désigner le téléphone portable veut dire « paroles qui vont avec le vent »
ainsi en occitan, on désigne les châtaignes qui vont tomber, dont les bogues s’ouvrent, du même terme « bodalha » que le baillement humain et animal, puisque les formes sont proches. ou encore un grefat en suplet (une greffe en sifflet), ou coupe en biais, un suplet, un même terme pour désigner plusieurs choses différentes mais liées par leur forme au sifflet. ce qui signe un rapport très singulier au monde, très particulier à l’occitan
c’est dans cet esprit de la langue que le projet parau(o)les que v(i)en(nent)on cherche à réunir des hommes et des femmes d’horizons différents pour ensemble donner vie à des mots, des expressions, en jouant avec leur langue selon sa nature profonde. c’est faire aussi coexister et se rencontrer dans un même projet des parlers différents, nés dans des terrains singuliers, pour que la langue vive dans ces hybridations
dessin frédéric dumond