Où qu’il aille — boussole carte compas — Patrick se retrouvera. […] La première fois, les pieds sur un voilier ça n’a été qu’à la retraite. Avant ça jamais. Il a été patient et maintenant il a la mer pour lui. Il s’évade, il emmène. Comme tout ce qu’il a fait dans la vie, il a appris la mer tout seul. Il a l’horizon dans les yeux et le bon sens. Là-dessous c’est sa planque et il est bien accompagné. Boiseries, enveloppes, bonsaï en pot, chapeaux, liseuse, sapin de Noël en plastique, serviettes de fête, guitare, balles, perroquet en bois, coupelle, beaux couteaux, bon courage, lampions, huile, sel, poivre, tout ce qu’il faut et tout un tas de je sais pas quoi. […] Le téléphone n’a toujours pas sonné. Ces gens-là qui nous bloquent c’est pénible. Il dort bien ici, il fait froid mais ce n’est pas le même froid qu’ailleurs. C’est son froid. J’y prends le meilleur ici. […] Le téléphone sonne. Tout à l’heure il ira chercher des huîtres. Qu’est-ce que je peux dire de moi je sais pas. Il a des oreilles coquillages et des landes blanches sur son crâne. Le téléphone sonne. Bon j’y vais. Il me laisse le bateau.
Production Le Vent des Signes Avec le soutien de DRAC Occitanie (Toulouse et Montpellier), La Chartreuse – Centre national des écritures du spectacle, Ville de Toulouse, Conseil départemental de la Haute-Garonne, Région Occitanie, Montpellier Métropole. En partenariat avec Voile latine de Sète et du Bassin de Thau, i-peicc (Montpellier). Photos Loran Chourrau.
Avec Album, je cherche à capturer l'essence de l'être humain dans sa spontanéité et sa complexité, en créant une œuvre qui reflète la poésie cachée dans les instants éphémères de la vie. C'est une exploration de l'altérité, une célébration des nuances subtiles qui forment le tissu de nos existences, et une invitation à voir le monde et ses habitants sous un jour nouveau et poétique.